point de vue

2012 > danse et image > durée 1h

« Nous décidons de situer notre réflexion dans l’observation ou dans une projection fantasmée de l’influence que ces technologies peuvent avoir sur notre «intimité», des traces que peut laisser, dans une sphère plus intime, la «fréquentation obligée» de ces technologies. Cette sphère intime s’entend comme représentation du «foyer», du «chez soi», d’une zone de refuge ou l’humain n’a à voir qu’avec l’humain, la «zone du dedans».

image Ilan Ginzburg

En vis-à-vis de cette «zone du dedans», ces différentes technologies réalisent une «partition» de l’espace réel et virtuel en différentes zones de qualités distinctes, – Ici, je suis incognito, là, je suis repéré, ici je sais que je suis filmé, là je pense être invisible, ici, je communique avec tous mes «amis», là, mon double virtuel «s’éclate» en boite de nuit à Miami – les «zones du dehors».
Nous nous proposons d’imaginer, de fantasmer, d’intuiter comment la fréquentation des «zones du dehors», soumises à l’influence de ces technologies, peut perturber, troubler, bousculer une harmonie – ici encore réelle ou fantasmée – de la «zones du dedans».
Pour ce faire, nous décidons de faire le choix sténographique d’une partition visible de l’espace scénique, mettant en scène cette «zone du dedans» et des «zones du dehors» et d’inscrire la partition chorégraphique dans un aller-retour incessant entre la «zone du dedans» et les «zones du dehors».

image Ilan Ginzburg

Les «zones du dehors» seront «équipées» de différents dispositifs (cameras, projections, géolocalisation…) qui entreront en «contact» et réagiront à la présence de la danse, tout en la modifiant en retour. »

2 extraits de presse sur la pièce :
 » C’est par un langage chorégraphique dépouillé et contemporain à souhait que les quatre interprètes évoquent un état apaisé, cosy, léger. En un mot: Poétique! C’est zen sans passer par la moindre évocation spirituelle…/… Mais, comme dans chaque création chorégraphique réussie, l’adhésion du spectateur se produit avant tout grâce à la qualité de mouvement et à la pertinence intrinsèque du geste. Le corps, support et surface à la fois, émet un message qui s’adresse, sans hiérarchie aucune, aux deux hémisphères du cerveau.  » Thomas Hahn / Micro Cassandre

image Ilan Ginsburg

 » Sur scène le chorégraphe Manuel Chabanis accompagné de Youtci Erdos, co-directrice de la Cie et vidéaste, ainsi que Agnès Canova et Clint Lutes (tous remarquables), dansent autour d’une multitude de câbles qui relient caméras, ordinateurs, téléphones portables…/… Les corps se rencontrent entre eux, dedans, dehors, pour rencontrer ensuite le dispositif technologique. Le rapport entre le danseur et le spectateur n’est plus le même…les visages se multiplient sur les écrans, se déforment parfois. L’interprétation de ce quatuor régale le spectateur d’images tendres, drôles ou temporairement agressives, jusqu’au final, où le corps se retrouve.  » Giulietta Romeo / Le bruit du off


coproduction avec le CCSTI :
Scalène poursuit un partenariat entamé avec le CCSTI autour de la notion d’objets. Après la «collecte» d’objets chargés d’ »histoires » ayant conduit à la création de la pièce «collection permanente», elle s’inscrit dans une réflexion commune sur les objets communicants, les objets pistants. Le CCSTI fournit à la compagnie un ensemble de dispositifs et de ressources lui permettant d’expérimenter et de travailler un large éventail de possibilités dans le dialogue danse/dispositifs.

avec le Collectif Coin :
Avril 2011, le Collectif Coin présente une performance dansée en milieu
urbain, chorégraphiée par Manuel et recrée pour l’occasion un dispositif de caméras de surveillance au sein du parking Le Doyen à Grenoble. Suite à cette collaboration, le Collectif Coin collabore à l’ implantation et à la gestion des dispositifs technologiques fournit par le CCSTI et d’un dispositif scénique de caméras de surveillance pour la pièce «point de vue». http://www.collectif-coin.com

avec le Labodanse de l’EDUG :
En Novembre 2010, sous la direction artistique de Manuel, les étudiants du Labodanse réalisent une performance en milieu urbain, sous le regard de caméras de surveillance, interrogeant à la fois la nature du geste dansé ou la «normalité» des gestes dans l’ espace public et le droit à l’image. Dans un second temps, une captation de l’expérience, produite par le CCSTI, est présentée lors d’une soirée performance/ciné/débat au CCSTI. EDUG – http://www.danse-edug.com

Ces différentes collaborations et expériences nous permettent, au cœur du processus créatif de la pièce «point de vue», de nourrir et de toujours laisser vivantes nos réflexions et nos prises de décisions, tant du point de vue du propos que de celui des corps.
Au delà, ces échanges nous permettent de mettre en jeu un réseau de partenaires et collaborateurs, réseau possédant lui-même de nombreuses ramifications nous donnant accès par exemple à des communautés comme les FabLab ou autre « Open Source Community ».
L’accès à ces différents réseaux favorise bien sûr les échanges et partages créatifs, et nous permet, en tant qu’artistes, d’entrer en résonance avec l’usage actuel des nouvelles technologies et d’instaurer alors « réellement » un dialogue art/science contemporain, vivant et en mouvement.


Distribution
chorégraphie Manuel Chabanis I danseurs Suzanne Berger, Manuel Chabanis, Youtci Erdos, Clint Lutes I musique et arrangements musicaux Manuel Chabanis I vidéo Maxime Houot/collectif Coin I lumières Julien Menut

partenaires
Région Rhône-Alpes, Conseil Général de l’Isère – Direction de la Culture et du Patrimoine, Ville de Grenoble, Odyssée à Eybens, Espace Paul Jargot / Crolles ; Autres soutiens : CCSTI de Grenoble / La Casemate, Le Pacifique I CDC Grenoble (résidence), Amphithéâtre de Pont-de-Claix (résidence), Coléo à Pontcharra (résidence), CCN de Grenoble (résidence).